Dr. Andrew Thomson (1893-1974)
Andrew
            Thomson

Andrew Thomson a quitté la fonction publique en 1959 et est décédé en 1974, de sorte que la plupart des gens qui travaillent aujourd’hui dans le secteur de la météorologie au Canada ne l’ont jamais connu. Mais pour les retraités qui ont joint les rangs du Service météorologique durant la Deuxième Guerre mondiale et qui sont encore des nôtres, Andrew Thomson restera toujours une figure marquante du monde de la météorologie. À titre de contrôleur adjoint, c’est lui qui décidait, en dernier ressort, si vous étiez engagé ou non, et où vous étiez affecté, et c’est à lui que vous rendiez visite s’il vous était permis de vous rendre à Toronto. Peu d’entre nous ont pu voir le contrôleur (directeur) de l’époque, John Patterson, et encore moins ont eu l’occasion de lui parler. Et même s’il y avait habituellement quelques météorologistes d’expérience à l’Administration centrale pour s’occuper des cours de formation et pour gérer les affectations et autres détails, chacun savait que derrière tout ça se trouvait « Andy » Thomson et que c’est lui qui décidait, en bout de ligne, de ceux qui allaient être engagés comme météorologistes assistants (météorologiste BA) du temps de guerre pour servir dans le Programme d’entraînement aérien du Commonwealth.

S’il est arrivé qu’Andrew Thomson s’impatiente en entendant ses jeunes météorologistes réclamer bruyamment (et, en y repensant bien, très égoïstement) des affectations plus proches de leur lieu de résidence ou demander continuellement à être intégrés à l’ARC, il ne l’a pas montré. Il aurait été en droit de le faire, toutefois, car il avait eu une carrière des plus inhabituelles au cours de laquelle il avait beaucoup voyagé — ayant travaillé et s’étant perfectionné dans plusieurs pays après ses études et ayant amassé beaucoup d’expérience avant de retourner à Toronto, vers la fin de 1931, pour joindre le Service météorologique.

De descendance écossaise, Andrew Thomson naquit à Dobbinton, près d’Owen Sound, en Ontario, le 18 mai 1893. En 1915, il obtint un baccalauréat avec concentration en physique de l’Université de Toronto, où il retourna faire une maîtrise en 1916 pour ensuite recevoir une bourse de recherche Townsend à l’université Harvard. En mai 1917, il fut engagé par la Carnegie Institution, à Washington D.C., et devint, plus tard la même année, un assistant mathématique de Thomas Edison. Après une courte période passée dans l’armée américaine, il retourna à la Carnegie Institution et, en 1919, fut envoyé dans le nord du Brésil pour observer les effets atmosphériques durant une éclipse de soleil.

En octobre 1919, Andrew Thomson accepta de participer à une recherche sur l’électricité atmosphérique durant un voyage autour du monde à bord du brigantin Carnegie. Au cours du voyage, qui dura plus de deux ans, il se passionna pour le Pacifique Sud. C’est pourquoi, lorsque l’occasion s’est présentée, en 1922, il accepta le poste de directeur de l’observatoire de géophysique d’Apia, au Samoa-Occidental. Le territoire était alors sous la tutelle de la Nouvelle-Zélande et, en 1929, Andrew Thomson emménagea dans ce pays pour y travailler comme aérologiste. L’année suivante, cependant, il ressentit le besoin de se perfectionner et gagna l’Europe pour aller étudier en Allemagne et en Norvège. Dans ce dernier pays, il se lia d’amitié avec Jacob Bjerknes et les autres météorologistes norvégiens qui avaient mis au point, quelques années plus tôt, la théorie fondamentale des masses d’air et des fronts.

Après ses études en Europe, Andrew Thomson retourna à la Carnegie Institution, à Washington, mais, ayant conservé sa nationalité canadienne, il décida bientôt de rentrer dans son pays. En janvier 1932, il accepta le poste de chef de la division de physique au bureau central du Service météorologique du Canada. Dans le Service, le long règne de Frederic Stupart avait pris fin en 1929 et John Patterson avait été nommé directeur. Pour répondre en particulier aux besoins de l’aviation, le gouvernement accordait, à cette époque, une plus grande attention à la météorologie et on réalisa que pour fournir le service requis, il fallait mettre en application les nouvelles théories et méthodes de la météorologie. Cependant, peu de temps après le retour d’Andrew Thomson à Toronto, et avant qu’une quelconque expansion puisse être mise de l’avant, la Grande Crise empêcha tout développement réel des services météorologiques.

Tout en ayant à composer avec un budget réduit, Andrew Thomson devint le principal organisateur et le promoteur de deux programmes, qui débutèrent en 1933-1934. L’un de ces programmes était l’organisation de la participation canadienne à la deuxième Année polaire internationale. La première de ces « années », en 1883-1884, avait mené à l’établissement de postes d’observation au Canada par le Royaume-Uni et les États-Unis, mais le Service météorologique n’y avait pas participé. Cette fois, cependant, et principalement grâce aux efforts d’Andrew Thomson, on ouvrit quatre stations d’observation canadiennes spéciales — Coppermine, Chesterfield, Cape Hope's Advance et Meanook, en Alberta —, toutes dotées d’un personnel de jeunes scientifiques enthousiastes qu’il avait lui-même choisis et recrutés. Ce fut la première participation du Canada à un programme international de recherche en géophysique. Le programme s’avéra fructueux et stimula la recherche dans les universités canadiennes et dans le gouvernement au moment même où cela devenait nécessaire. L’autre projet spécial d’Andrew Thomson durant ses premières années au sein du Service a été la planification et l’organisation d’un cours de maîtrise en météorologie à l’Université de Toronto, le premier au Canada, devant être offert en collaboration avec le Service météorologique. Thomson planifia bien; le cours ainsi que la collaboration durèrent des décennies et produirent des centaines de diplômés. 

Malgré la dépression économique, l’aviation continuait de prendre rapidement de l’expansion au Canada au milieu des années 1930, et il devint nécessaire pour le gouvernement d’accroître l’ampleur des services météorologiques offerts à l’appui de l’aviation. C’est ainsi qu’en novembre 1936, le Service météorologique devint la Division de la météorologie de la Direction des services aériens du nouveau Ministère des Transports. Andrew Thomson devint le contrôleur adjoint de la nouvelle Division, bien qu’il ne fut officiellement nommé à ce poste qu’au début de l’année 1940. Pour se garder à jour dans le domaine de la météorologie théorique qui évoluait rapidement, Andrew Thomson passa six semaines en 1937 à visiter les services météorologiques de la Grande-Bretagne, de la Norvège et de l’Allemagne. Plus tard la même année, il participa directement au premier travail de prévision à Botwood, à Terre-Neuve, pour des vols transatlantiques expérimentaux et en 1938, il assuma un rôle principal dans la dotation et l’établissement de centres de prévision à travers le pays pour les premiers vols des nouvelles Lignes aériennes Trans-Canada (aujourd’hui Air Canada). Peu de temps après le début de la guerre, en septembre 1939, le Programme d’entraînement aérien du Commonwealth fut élaboré et Andrew Thomson devint le principal organisateur et l’administrateur du vaste programme météorologique rendu conséquemment nécessaire. John Patterson était, bien sûr, contrôleur durant les années 1930 et pendant la guerre; certains météorologistes à la retraite se rappelleront que toute la correspondance provenant du bureau central, à Toronto, à cette époque, portait sa signature. Andrew Thomson admit, plus tard, qu’au début de la guerre, John Patterson lui avait fait apprendre à signer un « J. Patterson » passable, pour qu’il y ait une continuité dans tous les ordres écrits émanant de l’Administration centrale, peu importe où les fonctions de Patterson le forçaient à aller!

L’administration de la météorologie du temps de guerre au Canada n’a pas dû être de tout repos pour John Patterson et Andrew Thomson. Patterson, alors jeune septuagénaire, et Thompon ont presque décuplé la taille du Service météorologique en quelques années à peine. Au début, l’Aviation royale du Canada leur avait dit qu’ils auraient besoin de 27 officiers météorologiques pour environ deux douzaines de centres de d’entraînement. Tous les trois ou quatre mois, les besoins estimés augmentaient, de telle sorte qu’en 1943-1944 il y avait près de 350 météorologistes de temps de guerre affectés à environ 70 centres de d’entraînement ou à des bases opérationnelles. Au même moment, les réseaux de stations d’observation et les centres de prévision de l’aviation civile augmentaient en taille et en activité. Il fallait trouver des diplômés dans les collèges et les écoles secondaires pour en faire des météorologistes et des techniciens; il devint très difficile de se procurer des instruments; la coordination avec les services météorologiques militaires américains et britanniques n’était pas toujours facile, non plus que les négociations avec les fonctionnaires fédéraux de la main-d’œuvre et des finances. On affecta quelques météorologistes tirés du milieu opérationnel aux tâches d’administration et de formation, mais la responsabilité première et continuelle du programme incombait à Andrew Thomson. En 1944, cependant, l’entraînement en vol fut progressivement abandonné et dans la deuxième moitié de 1945, l’organisation météorologique de temps de guerre fut rapidement démantelée. Comme John Patterson arrivait à la fin de sa carrière, c’est Andrew Thomson qui dû entreprendre la réorganisation les services météorologiques canadiens du temps de paix. 

Nommé Officier de l’Empire britannique en 1946 pour ses contributions du temps de guerre, Andrew Thomson devint contrôleur du Service météorologique plus tard la même année. Sa première réalisation fut de donner au bureau central une structure administrative qui dura plus de 25 ans. Il sélectionna comme premiers chefs de divisions P.D. McTaggart-Cowan, A.J. Connor, R.C. Jacobsen, D.C. Archibald, J.R.H. Noble et E.W. Hewson et ceux-ci commencèrent à planifier et à construire un Service à la fois plus gros et meilleur. En raison des retraites et des démissions qui survinrent durant les premières années, C.C. Boughner, H.H. Bindon et D.P. McIntyre furent ajouté à cet échelon et eux aussi laissèrent leur marque sur la météorologie canadienne.

Durant les premières années de l’après-guerre, Andrew Thomson a fait l’aller-retour Toronto–Ottawa presque chaque semaine pour se rendre au bureau central du ministère des Transports ou d’autres ministères. Le voyage vers Ottawa était plus long à cette époque — Andrew montait dans un wagon-lit à 23 h 20 à Toronto et, s’il était chanceux, quittait Ottawa le lendemain après-midi, à 15 h 00. Si sa réunion durait toute la journée, il revenait à Toronto à bord d’un wagon-lit ou passait parfois une autre nuit et une autre journée à Ottawa.

C’est aussi durant cette période qu’Andrew Thomson commença à donner au Canada une plus grande visibilité sur la scène météorologique internationale. En août 1947, il fut l’hôte des réunions de Toronto des neuf Commissions techniques de l’Organisation météorologique internationale, alors établie depuis longtemps. Au cours des années qui ont suivi, il fut l’un des fondateurs de l’Organisation météorologique mondiale actuelle et fut membre, pendant plusieurs années, de son comité exécutif; il lui fallut, à cette fin, faire de longs vols transatlantiques pour participer aux réunions annuelles à Genève. Durant ces années, avant l’arrivée des avions à réaction, Andrew Thomson devint pour ainsi dire un globe-trotter, visitant ses vis-à-vis en Afrique, en Asie et en Australie de même que dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest. Au Canada, il fut l’hôte des réunions mixtes de la Société royale des météorologues et de l’American Meteorological Society, à Toronto, en 1953, et il contribua à parrainer les réunions de Toronto de l’Union Géodésique et Géophysique Internationale, en 1955. Durant toutes ces années, Andrew Thomson resta en contact avec plusieurs des principales personnalités de la météorologie dans le monde — si sa correspondance avec ces personnes avait été conservée et publiée, elle aurait pu faire l’objet d’un livre intéressant.

Au sein de la fonction publique, Andrew Thomson n'était pas seulement un administrateur très débrouillard lorsqu'il traitait avec des gens du ministère ou d'ailleurs dans le gouvernement à Ottawa, mais il était aussi celui qui voyait à ce que ça bouge dans son propre service. Certains anciens se rappelleront très bien qu’il pouvait, sans prévenir, se mettre à faire le tour des bureaux, à l'Administration centrale, et tout bonnement poser à l’un comme à l’autre la question « Et qu’avez-vous à faire aujourd’hui, M. ... ? ». Il ne fallait pas beaucoup de visites de ce genre pour inciter les jeunes météorologistes non seulement à bien savoir ce qu’ils avaient à faire mais aussi à avoir une petite étude spéciale en cours dont ils pouvaient lui faire rapport. Très actif à la Société royale du Canada et toujours à la recherche d’articles pour la Société, « AT » encourageait fréquemment un météorologiste à terminer son étude pour en présenter les résultats à la Société lors de la réunion annuelle suivante. 

En 1952, Andrew Thomson s’est vu décerner la Médaille d’or de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, un honneur que peu de fonctionnaires ont reçu. En 1958, l’université McGill lui décerna un doctorat honoris causa ès sciences et en 1965, quelques années après sa retraite, il reçut la médaille Patterson pour sa remarquable contribution à la météorologie canadienne. La citation accompagnant le prix saluait le leadership d’Andrew Thomson dans l’établissement d’un lien entre les universités et le service gouvernemental en plus de souligner le rôle qu’il a joué en météorologie internationale par sa participation prolongée au comité exécutif de l’Organisation météorologique mondiale.

Lorsqu’il prit sa retraite, en 1959, Andrew Thomson avait assuré la gouverne du Service météorologique pendant la période de croissance rapide et remarquable de l’après-guerre. Le rythme de croissance qu’avait adopté le Service durant la guerre s’est maintenu par la suite. En 1946, lorsque Andrew Thomson arriva aux commandes, le budget du Service était de moins de trois millions de dollars mais en 1959, sa dernière année au sein du Service, il s’élevait à 13 500 000 $. On peut trouver des comptes rendus des réalisations du Service météorologique durant cette période de l’après-guerre dans les rapports annuels et les annales du Service; ils font état de progrès marqués dans les services de prévision tout comme dans la recherche, la mise au point d’instruments, la climatologie et les méthodes de formation. La météorologie n’avait jamais été aussi florissante au Canada. L’homme qui a présidé à tout cela était Andrew Thomson.

L’un des fondateurs de la Branche canadienne de la Société royale des météorologues en 1939, Andrew Thomson n’a jamais cessé d’appuyer cette organisation et son successeur, la Société canadienne de météorologie et d’océanographie . De 1967 à 1973, il subventionna le « Prix du Dr. Andrew Thomson à l’étudiant de premier cycle ». Plus tard,il prêta son nom au Prix Andrew Thomson en météorologie appliquée . Ce prix existait depuis 1966, décerné la première fois lors du premier Congrès de la Société canadienne de météorologie au printemp de 1967, pour un travail exceptionnel dans le domaine de la météorologie appliquée au Canada

Après son retour au Canada en 1932, Andrew Thomson épousa Lally Fleming, issue d’une famille bien connue de Toronto qui possédait, entre autres, le Toronto Street Railway. Ils eurent une fille, Ellen, qui épousa le docteur John Spiers, un cardiologue renommé. Mme Thomson était une hotesse gracieuse qui recevait souvent des météorologistes ainsi que leurs épouses à leur domicile de la rue Russel Hill; elle prédécéda son époux. 

Andrew Thomson a été une personnalité marquante de la météorologie canadienne pendant plus de 40 ans et il est, de maintes façons, responsable de la stature que le Service météorologique a acquise, tant dans les milieux gouvernementaux que dans le secteur public. Rares sont ceux qui ont autant servi les intérêts de la météorologie et il serait difficile de trouver quelqu’un qui en ait fait autant sur la scène météorologique canadienne. Andrew Thomson est mort à Toronto, le 17 octobre 1974.

(Adapté par Morley Thomas (2004) de « Andrew Thomson: a profile » Atmosphère, 11:4:127-133. 1973.



          Andrew Thomson
Durant les réunions de la Commission technique de l’Organisation météorologique internationale, à Toronto, en août 1947. 
De gauche à droite : Miss C.D. Coleman (Secretary), John Patterson, J. Keranen (FINLAND), Andrew Thomson
Photo: Canada Pictures, Toronto



          Andrew Thomson
Présentation de la Médaille d’or de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, le 22 mai 1952.
De gauche à droite : O.M. Solandt, J.S. McGiffin (secrétaire-trésorier, PI), Andrew Thomson, le président H. McLeod, l’hon. Paul Martin, l’hon. Lester B. Pearson. H. McLeod, The Hon. Paul Martin, The Hon. Lester B. Pearson.
Photo: Capital Press Service  

 

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