Mission

La Société a pour but de promouvoir l’avancement de la météorologie et de l'océanographie au Canada.

La structure de la Société

La Société est dirigée par un exécutif et un conseil élus à l'assemblée générale annuelle. Le conseil nomme un directeur exécutif à la tête de son secrétariat. Des membres nommés par le conseil siègent aux différents comités : scientifique, enseignement universitaire et professionnel, formation scolaire et information du public, prix et honneurs, accréditation des conseillers et des présentateurs météo. Le bureau du directeur exécutif sert de point de contact pour les membres, les étudiants, les conseillers en carrière et le public qui sont à la recherche d'information sur les carrières et sur d'autres sujets reliés à la météorologie et à l'océanographie. Les 14 centres répartis dans tout le Canada servent de lieux de rencontre pour les réunions officielles et officieuses sur la météorologie et l'océanographie. Chaque année, un centre choisi accueille le Congrès national qui attire des participants du monde entier.


Historique de la société canadienne de météorologie et d'océanographie

Introduction
Depuis plus de 75 ans, les météorologistes et les océanographes canadiens se réunissent pour partager leurs recherches et communiquer avec leurs pairs sous l’égide de diverses sociétés professionnelles. En 1967 fut créée la Société de météorologie du Canada (SMC). En 1975, la SMC se transforma en SCMO, quand les océanographes entrèrent au sein de la Société. La présente chronologie des événements retrace la fondation et la croissance de la SCMO, y compris de ses sociétés précédentes. Elle montre la contribution de la SCMO au parcours de chercheurs hautement qualifiés et de spécialistes opérationnels, qui profitent des congrès annuels pour présenter leurs articles, leurs affiches et leurs exposés oraux et qui reçoivent des prix et des bourses d’études grâce à la Société.

Les débuts
La Société canadienne de météorologie et d’océanographie à une double histoire. La composante « météorologique » de la Société remonte à 1939, quand la Royal Meteorological Society (RMS) lui octroya une charte pour fonder une section canadienne. La composante « océanographique » de la Société, en revanche, n’avait aucun antécédent en tant qu’organisation.

Lors d’une réunion de quelque 33 membres de la Royal Meteorological Society, en février 1940, une pétition demandant à celle-ci de reconnaître la section canadienne de la Société fut déposée. La fondation de la section canadienne fut annoncée officiellement lors d’une réunion conjointe de la Royal Meteorological Society et de l’American Meteorological Society (AMS). Durant la guerre, l’exécutif de l’époque ne consigna aucune information, mais la section existait toujours. Le nombre de membres passa de 60 en 1942 à 110 à la fin de la guerre. Dès 1949, le nombre de membres atteignait 200. La section canadienne se trouvait bien placée pour faire croître ses rangs et ses activités, au fil des années d’après-guerre.

En 1953, elle organisa le Congrès météorologique de Toronto. Cet événement est maintenant considéré comme un moment crucial de l’organisme. Le congrès avait joui d’une bonne participation et avait attiré des sommités de la RMS et de l’AMS, ainsi que d’éminents scientifiques comme J. Bjerknes et H.U. Sverdrup, de la Norvège. Au cours de la même année, le centre de Montréal fut fondé et assuma la responsabilité de comité exécutif de la section. Le centre de Montréal inaugura les congrès annuels météorologiques. Au cours des six années subséquentes, les congrès eurent lieu chaque printemps et, en général, conjointement avec la Société royale du Canada et d’autres sociétés savantes.

Le centre de Montréal lança également le prédécesseur de la revue Atmosphere . Celui-ci s’appelait le Bulletin of Canadian Meteorology et contenait des articles scientifiques populaires et des articles sur des sujets généraux. Comme l’intérêt pour les sciences météorologiques grandissait, des centres virent le jour à Winnipeg et à Toronto, dès 1961. Le premier numéro d’ Atmosphere parut en mars 1963. Les centres de Vancouver (centre de la Colombie-Britannique), de Halifax et de l’Alberta (Edmonton) furent créés en 1965, et le centre d’Ottawa, en 1966.

L’idée de se séparer de la Royal Meteorological Society et de fonder une société indépendante fut discutée durant les années 1950. Les parties se plaignaient l’une de l’autre et finalement la question fut soulevée aux congrès de 1964 et de 1965. La décision officielle fut prise lors du septième et dernier congrès de la section canadienne, en 1966, à l’Université de Sherbrooke, en présence et avec le plein accord du président de la Royal Meteorological Society, que les membres canadiens avaient invité à participer à cette rencontre historique. La Société de météorologie du Canada (SMC) fut fondée le 1 er janvier 1967. Le premier congrès sous l’appellation de la nouvelle société eut lieu à l’université Carleton, en juin de la même année.

 
Congrès SCM 1967  
Photo du premier congrès de la SMC, tenu à l’université Carleton, à Ottawa, du 24 au 26 mai 1967



Congrès SCM 1968  
Photo du deuxième congrès de la SMC, tenu à l’université de Calgary, en mai 1968 


Photos des congrès de la SCMO subséquents 

Premiers prix et distinctions en météorologie
Le Prix du président est décerné à un ou plusieurs membres de la Société, afin de souligner la valeur particulière d’un article ou d’un livre récents, portant sur la météorologie. Il est présenté depuis 1967. Le prix Andrew-Thomson en météorologie appliquée est décerné à un ou plusieurs membres de la Société pour un travail exceptionnel dans le domaine de la météorologie appliquée au Canada. Ce prix existe depuis 1966 et fut présenté pour la première fois au printemps 1967, lors du congrès inaugural de la Société de météorologie du Canada. Le prix Rube-Hornstein de météorologie opérationnelle fut ajouté en 1975, pour souligner un travail exceptionnel relatif aux services météorologiques, en dehors de la recherche. En 1998, une médaille fut créée en l’honneur de Rube et le prix fut renommé « médaille » Rube-Hornstein.

Arrivée des océanographes
Les océanographes n’étaient pas regroupés en une organisation formelle au Canada. Ce n’est qu’à la fin des années 1950 que les sciences océaniques connurent un essor important, non seulement sous l’initiative du gouvernement fédéral, mais également grâce à de nouveaux centres de recherche et d’enseignement que mirent en place de nombreuses universités. Les océanographes étaient très conscients de la nécessité de se doter d’une tribune pour la présentation de recherches canadiennes dans leur domaine. Au début, le Comité canadien d’océanographie, qui organisait des séances scientifiques lors de ses réunions annuelles, combla le vide. Toutefois, une structure durable, sous forme de colloques, n’en émergea pas.
Tandis que le Canada participait de plus en plus aux expériences et aux programmes météorologiques et océanographiques mondiaux, comme le Global Atmospheric Research Programme (GARP), son Barbados Oceanographic and Meteorological Experiment de 1969, et le GARP Atlantic Tropical Experiment (GATE) de 1974, les scientifiques participants comprirent que leurs travaux en météorologie et en océanographie, ainsi que leurs préoccupations, concernaient des problèmes de modélisation similaires. Pour certains, les avantages de regrouper ces deux communautés scientifiques sautaient aux yeux. Conséquemment, en 1974, des discussions avec des membres du comité scientifique de la SMC eurent lieu, afin de prendre en considération la possibilité d’étendre le rôle et le nombre de membres de la Société.
Plus tard, le président de la SMC invita les océanographes à se joindre à l’organisation et à proposer un programme portant sur l’océanographie pour le 9 e Congrès, en 1975. Celui-ci avait pour thème « Le rôle de l’océan Pacifique dans le système climatique nord-américain ». Les océanographes se joignirent à la Société en 1977 et le nom de la Société météorologique du Canada devint « Société canadienne de météorologie et d’océanographie ». En même temps, la revue Atmosphere prit le nom d’ Atmosphere-Ocean . Dans la foulée, il fut convenu que les océanographes seraient admissibles au Prix du président et aux prix pour les étudiants des cycles supérieurs. La médaille Rube-Hornstein en météorologie opérationnelle et le prix Andrew-Thomson en météorologie appliquée restent toutefois réservés à la météorologie. Le prix François-J.-Saucier en océanographie appliquée est décerné à un ou plusieurs membres de la Société pour un travail exceptionnel dans le domaine de l’océanographie appliquée au Canada. Octroyé pour la première fois en 1982, ce prix est la plus ancienne récompense de la Société réservée aux océanographes. De 1982 à 2008, il était connu sous le nom de prix de la SCMO en océanographie appliquée. En 2009, il fut renommé prix François-J.-Saucier en océanographie appliquée , en mémoire de F.-J. Saucier (Ph. D.), membre de la SCMO, décédé en 2008. La Société instaura en 1983 la médaille J.-P.-Tully en océanographie .

Organisme sans but lucratif
Tout profit que gagne l’organisation sert à promouvoir l’avancement de la météorologie et de l’océanographie. Des modifications furent apportées à la constitution afin de refléter les champs d’intérêt combinés des météorologistes et des océanographes. Ces démarches pavèrent la voie pour que la Société se constitue en organisme sans but lucratif, ce qui fut réalisé le 28 août 1984, en vertu de la Loi sur les sociétés par actions . En cas de dissolution ou de liquidation de la Société, tous les actifs restant après le paiement des créances, seront distribués à un ou des organismes canadiens qui poursuivent des champs d’intérêt connexes ou similaires.

La SCMO est un organisme de bienfaisance enregistré et peut délivrer des reçus en contrepartie de dons. Il existe plusieurs façons pour les membres de la SCMO de verser un don à la Société et d’obtenir un reçu pour déduction d’impôts. Les dons annuels sont la principale source de revenus pour les bourses d’études, les récompenses aux étudiants, les prix du jury aux élèves des expo-sciences et le fonds de développement de la Société. Les dons uniques et les legs substantiels sont aussi encouragés. Les dons des membres sont acceptés avec grand plaisir. Chaque année, depuis 2004, la SCMO publie dans sa Revue annuelle le nom des donateurs selon quatre catégories : bienfaiteur, mécène, parrain et donateur.

Gouvernance et structure
Depuis le tout début, les membres se partagent les responsabilités au sein de la direction de la SCMO, y compris celles de l’organisation du congrès et de la rédaction des publications. La Société comprend un conseil d’administration, un comité exécutif, un comité scientifique, un comité d’accréditation, un comité d’agrément des présentateurs météo, un comité des nominations, un comité des prix et récompenses et un comité d’éducation pour la météorologie. Le nombre de membres atteignait environ 800, en 2016, et ceux-ci venaient de partout au Canada; les membres étant normalement associés à un centre local.
En 1983, la Société nomma Uri Schwarz comme premier directeur général, un poste qui existe toujours au sein de la Société. Uri contribua considérablement à l’amélioration de l’administration des affaires de la SCMO. Neil Campbell remplaça Uri en 1994, tandis que ce dernier continuait à travailler auprès de la SCMO en tant que directeur général émérite . Après avoir pris sa retraite du Service météorologique du Canada (SMC), en 1993, Dorothy Neale travailla comme secrétaire bénévole pendant 20 ans au sein du bureau de la SCMO. Elle fit profiter de son expertise en édition les publications et les documents de la Société. Durant ses années en tant que directeur général, Neil Campbell apporta plusieurs innovations et renforça les programmes de récompenses de la Société. En 2004, Ian Rutherford remplaça Neil et servit la SCMO jusqu’en 2014. Ian s’activait déjà au sein de l’organisme, notamment en ce qui concerne l’informatisation et la modernisation de plusieurs aspects de la Société.
Avant 1982, la University of Toronto Press était liée par contrat et s’occupait de la liste des membres et des abonnements aux publications. En 1983, une entente officielle fut signée avec l’Association canadienne des physiciens (ACP) à Ottawa. Celle-ci fournissait à la SCMO des services administratifs complets pour les abonnements, l’adhésion, la correspondance, etc. La première base de données informatisée fut installée dans le bureau de l’ACP. Des problèmes de logiciel à l’ACP, en 1987, firent en sorte que la SCMO donna le contrat (1988 à 1994) de l’administration de ses affaires courantes à Membership List Management Services (MLMS) de Newmarket (ON), que gérait Carr McLeod, un membre de la SCMO. En 1994, l’ACP reprit l’administration des affaires de la SCMO. Celle-ci commença finalement à gérer ses propres affaires en 2003, à partir de locaux prêtés par le ministère des Pêches et des Océans. Elle commença aussi à utiliser un logiciel de base de données et d’administration d’association, qui permettait la gestion des adhésions, des abonnements, des comités et des congrès (résumés et inscriptions).
Dans les années 2000, le nom de deux comités de la SCMO changea. Le comité d’éducation pour la météorologie devint le comité d’éducation publique et scolaire et le comité d’agrément des présentateurs à la télévision et à la radio devint le comité d’agrément des présentateurs météo. Les nouveaux comités permanents suivants furent formés : le comité consultatif pour Atmosphere-Ocean ; le comité de vérification des comptes; le comité exécutif pour les centres; le comité des relations extérieures; le comité des membres émérites; le comité des finances et des investissements; le comité d’adhésion; le comité du secteur privé et le comité des publications.
De 1982 à 1986, le chapitre de Schwarzwald était actif à Lahr en Allemagne. Le chapitre de Kelowna fut formé en 1995 et renommé le centre BC Interior, en 2003. Cette même année, les centres de la Colombie-Britannique se réorganisèrent pour former : le centre de l’Île de Vancouver, le centre Lower Mainland et le centre BC Interior (en 2014, le centre BC Interior est devenu le centre BC Interior et Yukon). En 2004, les « chapitres » de la SCMO furent abolis. Tout ce qui les distinguait des centres était le nombre minimal de membres, et ces deux appellations portaient à confusion. Depuis 2004, seulement quatre membres sont nécessaires pour former un centre.

Publications
Quand l’océanographie s’ajouta à la Société, Atmosphere-Ocean et la lettre de nouvelles (maintenant le Bulletin de la SCMO ) étaient déjà bien développés. Deux autres publications, qu’avaient créées d’autres organismes, s’ajoutèrent au début des années 1980. En 1983, la Société assuma la publication du Climatological Bulletin , une revue portant sur le climat qu’avait démarrée l’Université McGill en 1967. La SCMO publia le Climatological Bulletin pendant 10 ans, jusqu’à ce que celui-ci soit incorporé au Bulletin de la SCMO en 1994. Chinook était une revue populaire portant sur la météorologie, qu’avait publiée Michael Newark pour la première fois en 1978. La SCMO publia cette revue à partir de 1984, mais ne put soutenir Chinook au-delà de 1989.

Paul-André Bolduc, rédacteur en chef du CMOS Bulletin SCMO de 1996 à 2016, convertit une simple lettre de nouvelles imprimée en une publication en couleur entièrement numérique, tout en éditant et en acceptant des articles de qualité et de grand intérêt. En 2010, la publication commerciale et la mise en marché d’ Atmosphere-Ocean furent transférées à Taylor & Francis , un éditeur britannique de revues de grande envergure. La SCMO garde les droits d’édition et de propriété complets de sa revue phare. Atmosphere-Ocean jouit d’une visibilité et d’une notoriété accrues, et il s’y publie de plus en plus d’articles et de numéros spéciaux. Cela grâce au travail de Richard Asselin, directeur des publications de 1996 à 2014, de Sheila Bourque, rédactrice technique depuis 1995 et des équipes éditoriales de haut calibre.

Logos

    
  
Le premier logo de la SCMO figurait un flocon de neige accompagné du nom de la Société de météorologie du Canada, puis de celui de la Société canadienne de météorologie et d’océanographie. 

Le logo actuel, adopté en 1986, symbolise son origine « météorologique » par des diagonales qui représentent la pluie et des vagues bleues qui représentent le volet « océanographique » de la Société.

          

  

Ère numérique
Tandis que le nouveau millénaire approchait, la SCMO, à l’instar du reste du monde, s’informatisait et augmentait ses communications électroniques. En 1996, un tout nouveau site Web, hébergé sur les serveurs du MPO, vit le jour. En 1998, Bob Jones se chargea de la gestion du site Web et propulsa celui-ci à un autre niveau, grâce à un contenu utile et complet. Il ajouta des archives photographiques immortalisant les gens et les activités liés à la météorologie et à l’océanographie. Moins de deux ans plus tard, les domaines cmos.ca et scmo.ca furent réservés et des adresses de courriel génériques furent créées. Dès 2000, toutes les affaires de la Société, notamment les publications, s’informatisèrent. 
En 2003, nous acquîmes notre première base de données ( Amsoft /Minasu) et nos propres serveurs. Ian Rutherford en prit la charge, en tant que directeur général, après le départ de Neil Campbell. Au cours des dix années suivantes, Ian reçut l’aide de Richard Asselin, qui modernisa nos publications. Durant cette période, Ian et Richard apportèrent à la SCMO une solide expertise de la gestion. Neil Campbell demeura actif en tant que directeur général émérite. Il fit profiter la Société de sa grande mémoire de l’entreprise et de son soutien indéfectible pour les programmes de récompenses.

De nos jours, tout est numérique. Mais Atmosphere-Ocean et le Bulletin sont aussi offerts en version papier . Tous les articles publiés dans A-O , Atmosphere , le Climatological Bulletin de la section canadienne de la Royal Meteorological Society et Chinook furent numérisés et sont mis à disposition des membres et autres. En 2014, nous implantâmes une base de données de dernière génération ( in1touch / OlaTech Corp.). Celle-ci intègre l’organisation des congrès, le renouvellement d’adhésions et un site Web modernisé, qui permet l’affichage de messages interactifs par les centres et les membres.

Prix et distinctions supplémentaires 
Des prix et des distinctions s’ajoutèrent. En 1999, les prix commémoratifs Tertia-M.-C.-Hughes pour les étudiants des cycles supérieurs en météorologie et en océanographie furent instaurés grâce aux activités de financement d’Andrew Weaver. Les prix sont octroyés en mémoire de Tertia Hughes, une étudiante des cycles supérieurs, lauréate d’un prix de la SCMO et chercheuse très prometteuse, qui est décédée peu après avoir terminé son doctorat. En 2003, le prix Roger-Daley de publication postdoctorale vit le jour. La médaille Neil-J.-Campbell pour service bénévole exceptionnel fut créée en 2004. Neil présenta lui-même la médaille pendant plusieurs années. En 2008, les prix Tertia-Hughes remplacèrent les prix de la SCMO pour les étudiants des cycles supérieurs , qui dataient de 1967. Le prix de la SCMO en océanographie appliquée , créé au début des années 1980, fut renommé en 2009 prix François-J.-Saucier en océanographie appliquée , en mémoire de François Saucier, un lauréat du prix et professeur à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). La SCMO soutient depuis toujours les étudiants de ses domaines. Le nouveau millénaire amena de nouvelles bourses d’études de la SCMO, certaines en collaboration avec des partenaires comme la Weather Research House, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et MétéoMédia. En 2011, une nouvelle bourse fut créée, la bourse d’études de premier cycle Daniel-G.-Wright , afin de soutenir les étudiants qui souhaitent étudier l’océanographie. En 2012, Denis Bourque assuma le premier le poste de coordonnateur des récompenses, afin de se charger du travail supplémentaire que demandaient les nouveaux prix et bourses. Denis gère les appels de nominations et la présentation des prix aux congrès, tandis que le comité des prix et des distinctions, qui existe depuis longtemps, et le comité scientifique continuent de sélectionner annuellement les gagnants.

Comme d’autres sociétés telles que la Royal Meteorological Society et l’AMS, la SCMO mit sur pied en 1999 un programme de membre émérite. Le titre de « membre émérite » peut être conféré à un membre qui a servi et soutenu la Société de manière exceptionnelle, ou qui a contribué de façon remarquable aux domaines scientifique, professionnel, éducationnel, médiatique ou de la prévision, relativement aux sciences de l’atmosphère et de l’océan au Canada. Depuis 2000, nous avons annoncé la nomination de 34 membres émérites de la SCMO. Leurs réalisations et l’année de leur nomination figurent sur le site Web de la SCMO. En 1999, nous créâmes une épinglette commémorant 25 années d’adhésion, 75 membres y eurent droit jusqu’à maintenant.

La SCMO (et anciennement la SMC, pour la météorologie) organise habituellement la présentation de deux prix du gouvernement du Canada soulignant des réalisations majeures dans nos domaines. Ces prix sont remis au cours d’un dîner spécial pendant le congrès. Les ministères des Transports et de l’Environnement présentent annuellement depuis 1961 la médaille Patterson pour service méritoire en météorologie. En 2005, le ministère des Pêches et des Océans inaugura une récompense semblable, la médaille Parsons , qui est octroyée pour souligner l’excellence démontrée au cours de la vie du récipiendaire ou pour une réalisation exceptionnelle en sciences de la mer. Les listes de récipiendaires de ces médailles figurent sur le site Web de la SCMO. Les gagnants sont généralement des membres éminents de la Société.

Les congrès

Après le premier congrès de 1967, les congrès annuels se tinrent partout au Canada, parfois conjointement avec d’autres sociétés ou organismes. Ils se déroulaient généralement sur des campus universitaires, à la fin du printemps, après que les étudiants étaient partis. Le dernier congrès à se tenir dans une université eut lieu en 2000, à l’Université de Victoria. Par la suite, les comités locaux d’organisation préférèrent réserver les chambres des participants, et les services de repas et de congrès auprès d’hôtels locaux. Le Congrès d’Ottawa en 2003 fut le dernier pour lequel le comité local d’organisation et le comité scientifique se chargèrent de toute l’organisation. Les années suivantes, le bureau de la SCMO s’occupa des aspects récurrents des congrès, notamment l’inscription, la programmation des séances, les résumés, le site Web et les expositions, et ce, à l’aide de ses bases de données. Ce qui réduit le chevauchement et allégea la charge des comités locaux d’organisation. Environ 110 personnes participèrent au premier congrès de la SMC en 1967. La participation aux congrès annuels avait plus que doublé au cours des vingt années subséquentes. Dès le passage à l’an 2000, les congrès comptaient environ 500 participants par année. Ils se tinrent de plus en plus souvent conjointement avec d’autres sociétés et, après 2000, le nombre de participants atteignait parfois 700. Le congrès conjoint UGC-SCMO d’Ottawa en 2010 attira 1000 personnes. Au cours des vingt dernières années, ces grands congrès devinrent la principale source de revenus de la Société, éclipsant ainsi les frais d’adhésion, les frais de publications et les autres sources de revenus. 

Conférenciers itinérants
En 1969, la Société instaura des tournées de conférences (maintenant appelées programme des conférenciers itinérants) durant lesquelles des conférenciers visitaient la plupart des centres et des chapitres, et présentaient des études dans leur domaine d’expertise. Tandis que ce programme se poursuivait, les ministères fédéraux qui soutenaient la SMC/SCMO commencèrent à financer les coûts de voyage. Le programme de conférenciers itinérants se poursuivit avec peu d’interruptions et s’avéra une contribution utile aux réunions organisées partout au Canada.

La FCSCA et les changements climatiques
À la fin de 1999, la SCMO accepta une demande du gouvernement fédéral concernant la création de la Fondation canadienne pour les sciences du climat et de l’atmosphère (FCSCA). Dans le budget de 2000-2001, le ministre des Finances annonça une subvention de 60 millions de dollars destinés à la FCSCA, afin de financer la recherche sur le climat et en sciences atmosphériques. Les membres du conseil de la SCMO furent désignés membres de la Fondation et approuvèrent la gouvernance de celle-ci. En 2003, la Fondation se vit octroyer 50 millions de dollars additionnels et, durant ses 12 années d’existence, elle remit 118 millions de dollars en subventions de recherche. Les revenus d’intérêts de placement couvraient les frais d’administration des subventions et permettaient l’octroi de fonds supplémentaires. Gordon McBean, un membre de longue date et ancien président de la SCMO, dirigeait la FCSCA, qui se transforma en 2011 en Forum canadien du climat. Cette fondation s’avéra l’une des réalisations majeures de la SCMO.

Le comité scientifique émit des énoncés sur les changements climatiques en 2002, 2003, 2007, 2013 (incluant un supplément sur les océans) et 2014. Ces énoncés demeuraient indépendants des travaux de la FCSCA, mais renforçaient l’urgence de soutenir la recherche sur les changements climatiques.

SCOR et ECOR
En 1999, la SCMO assuma la fonction de secrétariat pour deux comités nationaux canadiens : l’un rattaché au SCOR (Comité scientifique pour les recherches océaniques du Conseil international pour la science) et l’autre à l’ECOR (Comité de l’ingénierie des ressources océaniques). Le financement de ces comités de la SCMO provenait du ministère des Pêches et des Océans. Le secrétariat du CNC du SCOR fonctionne toujours avec succès sous l’égide de la SCMO et s’est élargi pour intégrer davantage d’activités relatives aux sciences de la mer au Canada. Depuis 2003, il produit une publication électronique, le Bulletin canadien des sciences de l’océan, hébergé sur le site Web de la SCMO. Il gère aussi une tournée de conférences, afin de donner l’occasion aux chercheurs de l’est et de l’ouest du Canada d’interagir et de collaborer. Le CNC du SCOR s’active aussi sur la scène internationale au sein même du SCOR. Malheureusement, les membres du CNC de l’ECOR sentirent que les programmes relatifs à l’ingénierie des ressources océaniques seraient mieux servis ailleurs, ainsi le CNC de l’ECOR s’est dissous en 2006.

Soutien aux enseignants et aux étudiants
Au cours des dix premières années du millénaire, le soutien de la SCMO aux enseignants du primaire et du secondaire s’accrut. Depuis environ 2000, le programme de la semaine de congrès comprend une « journée des enseignants ». Des enseignants sont choisis annuellement pour participer au Projet atmosphère (que gère l’American Meteorological Society) et au projet Maury (que gèrent la US Navy et l’AMS).

La mobilisation des étudiants est maintenant une activité importante de la SCMO. Au milieu des années 1990, nous inaugurâmes un programme d’aide aux étudiants. Ceux-ci reçoivent une subvention pour leur permettre d’assister aux congrès. Les étudiants qui reçoivent cette subvention doivent présenter un article scientifique ou une affiche. La présentation par affiche est maintenant partie intégrante de la science présentée aux congrès modernes. Afin de souligner ce fait, Campbell Scientific, le plus généreux commanditaire commercial de la SCMO, créa en 2002, le prix Campbell Scientific de la meilleure affiche . En 2011, deux autres prix relatifs aux affiches virent le jour : le prix ASL Environmental Sciences pour la meilleure affiche en océanographie par un étudiant (laissant le domaine de la météorologie à Campbell Scientific) et le prix de la SCMO pour la meilleure affiche sur n’importe quel sujet .

Services de l’industrie privée (non gouvernementale)
À la suite d’une demande du Service météorologique du Canada, la SCMO prit sur elle de renforcer l’industrie météorologique. Cette initiative entraîna, en novembre 2001, la publication, par la SCMO, du document A Meteorological Industry Strategy for Canada . La Société créa une liste des entreprises du secteur privé qui fournissaient des services météorologiques et océanographiques. Au cours des dix années suivantes, avec l’aide du comité du secteur privé, la liste s’allongea et les recommandations augmentèrent pour les services qu’offraient ces compagnies. En 2008, sous la direction du comité du secteur privé, la SCMO convainquit le Service météorologique du Canada d’ouvrir l’accès aux données météorologiques et climatologiques en temps réel. Cet accès s’avère profitable pour les chercheurs de tous les secteurs et pour les entreprises qui proposent des services spécialisés. Le service de recommandation de la SCMO se poursuit de nos jours (2016), à la suite de cette initiative. 

Partenariats
L’histoire récente fait état de plusieurs ententes de partenariats entre la SCMO et d’autres organismes : notamment, la RMS (fondatrice de la SMC) et l’AMS, pour laquelle une réduction réciproque des frais d’adhésion fut négociée pour ceux qui sont membres des deux organismes. Des réductions semblables furent aussi négociées auprès de l’Union géophysique canadienne (UGC). Les congrès conjoints fructueux avec l’UGC se poursuivirent après celui de St. John’s, en 2007. L’UGC reste un partenaire de congrès régulier, à intervalle de quelques années. Des délégués de l’AMS participent aussi régulièrement à des congrès conjoints.

En 2013, à la suite de la nouvelle loi sur les OSBL, notre constitution fit l’objet de grandes modifications. Les nouvelles règles furent simplifiées et renommées Règlement et annexes. Une modification majeure à notre structure fut de retirer du conseil d’administration les présidents des centres. Ce retrait était nécessaire, car ce sont les membres qui doivent élire en totalité un nombre limité de conseillers. Le nouveau règlement fut approuvé lors de l’AGA de 2014 et publié en 2015.   

Remarques
L’histoire de la SCMO (jusqu’en 1997) est fondée sur une série d’articles que rédigea Morley K. Thomas et qui parurent dans les numéros de février, d’avril, d’octobre et de décembre 1994 du CMOS Bulletin SCMO . La section portant sur le rôle que jouèrent les océanographes lors de leur arrivée au sein de la Société vient d’un texte que publia Cedric Mann (Ph. D.), dans le numéro de février 1995 du CMOS Bulletin SCMO .

L’archiviste de la SCMO, avec l’aide d’une équipe d’anciens présidents, de dirigeants et de membres de longue date, a créé ce document mettant à jour les événements survenus après 1997. Cette mise à jour paraîtra en temps opportun pour notre 50 e anniversaire en 2017.

 

Neil J. Campbell
Directeur général
Octobre 1997

&modifié avec plus d'informations par:

Robert L. Jones 
Archiviste
Septembre 2016